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COMMUNIQUÉ DE PRESSE / OBSERVATOIRE DE NEUTRINOS DE SUDBURY:

April 20th 2002, 1:20 pm Eastern Daylight Time

Des mesures précises effectuées à l'ONS/SNO donnent une autre perspective des neutrinos solaire

In English
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Une équipe de scientifiques du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni ont annoncé aujourd'hui les résultats d'une nouvelle et unique mesure de tous les types connus de neutrinos solaires qui parviennent jusqu'à la Terre. Grâce à des données recueillies exclusivement par l'Observatoire de neutrinos de Sudbury (ONS ou SNO) au Canada, ils ont aussi déterminé que le nombre de neutrinos électroniques (le type produit par le Soleil) ne représente qu'une fraction du nombre total. Ce constat démontre sans équivoque que les neutrinos solaires se transforment avant d'arriver sur notre planète.

Selon M. Art McDonald, directeur du projet de l'ONS à l'Université Queen's, " ces nouveaux résultats montrent d'une manière claire, simple et précise que les neutrinos solaires changent de type. Le nombre total de neutrinos que nous observons concorde parfaitement avec les calculs des réactions nucléaires qui alimentent le Soleil. L'équipe de l'ONS est vraiment ravie parce que ces mesures permettent de préciser avec certitude des propriétés des neutrinos, comme la différence de masse entre types, et d'établir des théories fondamentales sur les particules élémentaires. "

Les neutrinos sont des particules sans charge électrique ayant une masse infime. On sait qu'il en existe trois types liés à trois particules chargées : l'électron et ses cousins moins connus, le muon et le tau. Le coeur du Soleil émet des neutrinos électroniques, fruit des réactions thermonucléaires qui s'y produisent. Des expériences antérieures ont détecté moins de neutrinos électroniques que des calculs fondés sur la combustion du Soleil ne le laissaient croire - le fameux "problème des neutrinos solaires".

L'ONS exploite les propriétés uniques de l'eau lourde (où le noyau de l'hydrogène comporte un neutron supplémentaire) pour détecter non seulement les neutrinos électroniques par un type de réaction, mais aussi les trois types connus de neutrinos par une réaction différente.

Les résultats présentés aujourd'hui aux rencontres de l'American Physical Society et de l'American Astronomical Society, qui se tiennent à Albuquerque (Nouveau-Mexique), montrent que la quantité de neutrinos électroniques observés ne représente que à peu près un tiers du nombre total qui arrive sur la Terre. Il est donc certain que une grande partie des neutrinos électroniques solaires se sont transformés en neutrinos muoniques et taoniques avant d'atteindre la Terre.

M. André Hamer, du Laboratoire Los Alamos, a expliqué que pour pouvoir prendre ces données " nous avons dû réduire à un niveau infime la radioactivité dans le détecteur, et déterminer très précisément les bruits de fond afin de montrer clairement que nous observons des neutrinos solaires. Tout au long de cette expérience, nous avons pris de grandes précautions pour minimiser la radioactivité, et avons calibré et analysé soigneusement nos données."

En juin 2001, les résultats des mesures de neutrinos solaires à l'ONS ont tout d'abord indiqué, avec un degré de certitude de 99,9 %, que les neutrinos changent de type au cours de leur voyage, apportant ainsi une réponse à un problème de longue date. Cependant, ces conclusions se fondaient sur la combinaison des résultats de l'expérience de l'ONS avec ceux d'une expérience différente menée dans le détecteur Super-Kamiokande au Japon. Les nouveaux résultats, obtenus entièrement à l'ONS, sont si précis qu'il est probable à 99,999 % que les neutrinos solaires se transforment avant d'atteindre la Terre. Ces résultats, qui ont été soumis à Physical Review Letters, revêtent une grande importance parce qu'on pense que cette transformation des neutrinos, longtemps supposés être des particules sans masse, est liée aux différences de masse entre divers types de neutrinos.

De l'avis du professeur Hamish Robertson de l'Université de Washington, "nous avons vécu un moment émouvant et passionnant lorsque nous avons vu les neutrons émis par ce type d'interaction et compris qu'il y en avait trois fois plus que ce à quoi nous pourrions nous attendre si le Soleil ne produisait que des neutrinos électroniques. Il est absolument certain que le type des neutrinos change et nous connaissons maintenant assez précisément les différences de masse entre ces particules."

D'autres renseignements sont affichés sur le site Web de l'ONS à www.sno.phy.queensu.ca.

Article d'Information

Renseignements supplémentaires


    Prof. Art McDonald, Université Queen's
    Directeur de Institut de l'ONS
    Mine Creighton, Lively (Ontario)
    (705) 692-7000 ou (613) 541-1405
    FAX (705) 692-7001
    mcdonald@sno.phy.queensu.ca
M. Jacques Farine
Chercheur à l'ONS
Université Laurentienne
(705) 675-1151, poste 2233 ou (705) 692-7000, poste 207
FAX (705) 675-4868
Farine@surf.sno.laurentian.ca
    M. Eugene Beier
    Co-porte-parole des É.-U.
    Université de Pennsylvanie
    Philadelphie, PA, États-Unis
    (215) 898-5960 ou (505) 842-1234
    Télécopieur : (215) 898-8512
    geneb@hep.upenn.edu
M. David Wark
Co-porte-parole du Royaume-Uni
RAL/Université de Sussex
Sussex, Royaume-Uni
(011) 441 235 445094, (011) 441 865-739516
Télécopieur : (011) 441 235 446733
d.wark1@physics.ox.ac.uk

Référence

Mme Nancy Marrello
Relations publiques
Université Queen's
Kingston (Ontario) Canada
(613) 533-6000, poste 740408
www.queensu.ca
marrello@post.queensu.ca

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  • National Research Council of Canada
(participated until 1991)

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Andrew Hime
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